Sidi Bel Abbès
20 milliards de centimes pour la réalisation de 19 opérations de développement
Une enveloppe de 20 mil liards de centimes a été débloquée par les services de la daïra de Sfisef, (wilaya de Sidi Bel Abbès), pour la réalisation de 19 opérations de développement au profit de la population locale.
L’enveloppe puisée du fonds de garantie et de solidarité des collectivités locales, est destinée à financer des projets pour l’amélioration des conditions de vie des habitants des quatre communes, en l’occurrence Sfisef chef-lieu, Ain Aden, Boudjebaâ El Bordj et M’cid et répondre à leurs aux besoins de chacune d’elles. La commune de Sfisef a bénéficié de 6 milliards de centimes destinés à financer 8 opérations, tandis que la commune d’Ain Aden a obtenu cinq milliards de centimes, pour réaliser 3 opérations, et de sa part la commune de Boudjebaâ El Bordj a bénéficié de plus d’un milliard de centimes, alors qu’une enveloppe de 5 milliards a été allouée à la commune de M’cid. Les projets inscrits visent l’amélioration urbaine, la réalisation de structures sportives, la construction de cantine scolaire et école primaire, la réfection des routes et leur bitumage, l’installation et le renforcement de l’éclairage public dans les cités et la réfection des réseaux d’eau potable et d’assainissement. Des projets qui répondront aux attentes des citoyens, notamment les jeunes des localités qui souffrent de l’oisiveté et aussi pour améliorer les conditions de scolarité des élèves.
Il est à signaler que le wali de Sidi Bel Abbès a visité, hier lundi, les quatre communes de la daïra de Sfisef pour inspecter les projets d’intérêt public en cours de réalisation et ceux achevés et écouter les doléances des habitants.
Fatima A

 

 

Chlef
Vente du poisson d’eau douce cuit, une nouvelle activité ramadhanesque
La vente dans les quartiers populaires de Chlef de poissons d’eau douce cuits est une nouvelle activité commerciale caractérisant, ces derniers temps, le mois de ramadhan et traduisant une nouvelle habitude de consommation locale.
Cette nouvelle activité commerciale qui fait concurrence aux commerces de gâteaux, pâtisseries et autres amuse-gueules prisés durant le mois du jeûne, anime particulièrement la cité El Karia de la commune de Chettia, au nord de Chlef. Avant le Ftour (rupture du jeûne), de nombreux vendeurs préparent la carpe, royale, argentée ou commune, en la faisant mariner dans un mélange d’épices qui lui donne une saveur particulière, avant de la faire cuire et de la proposer à la vente à des prix allant de 200 à 300 DA la pièce, selon sa taille. Côté consommateurs, il y a ceux qui préfèrent consommer ce poisson à l’heure de l’Iftar et ceux qui réservent ce plat pour la soirée.
Beaucoup tiennent à ce que ce mets soit quotidiennement présent sur la table du Ftour, car il s’agit pour eux d’une habitude alimentaire héritée des ancêtres qui pêchaient la carpe dans l’Oued Chélif pour la faire cuire et agrémenter la table de l’Iftar avec. C’est le cas d’Abdelkader, un citoyen de la commune de Chettia, qui ne peut se passer d’acheter la carpe cuite d’El Karia notamment pour son goût particulier, a-t-il confié à l’APS.
Il a aussi noté l’esprit de concurrence qui s’est emparé des vendeurs de ce mets, à Chettia et Chlef, au vu de l’engouement croissant des citoyens. Pour Maâmar, un autre amateur de ce plat, le mois de ramadhan implique l’achat du poisson d’eau douce auprès des vendeurs spécialisés dans sa préparation. «C’est un aliment d’une grande valeur nutritive, au goût spécial et exceptionnel comparativement au poisson d’eau de mer», a-t-il noté. En hausse cette année, cet «engouement» des citoyens à travers plusieurs régions de la wilaya pour la consommation du poisson d’eau douce, a été constaté par l’association «Salama» de Chlef, pour l’orientation du consommateur, selon son président, Djilali Kacimi.
Il a estimé que ce comportement du consommateur traduit «sa prise de conscience de l’importance de consommer des produits sains, naturels et sans additifs alimentaires».

Un mode
de consommation sain à la portée de tousM. Kacimi a relevé que Chlef dispose d’une variété des produits marins et de l’aquaculture, ce qui, « ouvre de nouvelles perspectives pour la commercialisation du poisson d’eau douce et le développement de cette filière», a-t-il dit.
De nombreux vendeurs rencontrés par l’APS ont estimé, à leur tour, que le succès et le développement du commerce du poisson d’eau douce cuit, durant le mois du jeûne, concurrence les commerce de gâteaux et pâtisserie, c’est le résultat de la généralisation de la culture de consommation de ce type du poisson, sans oublier son prix qui est à la portée de leur pouvoir d’achat ».
M. Adda, un des vendeurs de la cité El Karia, partage cet avis, et pense aussi que la généralisation de la consommation du poisson d’eau douce s’explique par sa «grande disponibilité» sur le marché et son prix à la portée de toutes les bourses. A l’opposé les produits de mer, dont les prix sont généralement à la hausse durant le ramadhan, comme on peut le constater dans les marchés. Concernant le mode de préparation et de cuisson de ce poisson, il explique qu’il est d’abord nettoyé et lavé, avant d’être mariné dans une préparation spéciale d’épices et d’herbes aromatiques qui lui donnent un goût particulier. Il est ensuite cuit et vendu aux citoyens, juste avant l’Iftar. Un autre vendeur, Moussa, qui travaille sur commande, s’est félicité du fait que le consommateur local a désormais le choix entre plusieurs variétés de poissons proposés à des prix « abordables », ce qui explique, selon lui « le succès » de cette activité commerciale et la demande « croissante » sur le poisson cuit.
Cette nouvelle activité commerciale qui caractérise le mois de ramadhan à Chlef et constitue un indicateur du changement positif du comportement du consommateur local devenu friand de ce type de poissons qui peuplent les barrages et les Oueds, adoptant ainsi un mode alimentaire sain et respectueux de l’environnement. En outre ce mode de consommation accompagne le développement de l’aquaculture et de la pêche continentale dans la wilaya de Chlef qui enregistre une avancée notable dans la filière. En effet, les barrages El Karimia et Ouled Ben Adelkader sont annuellement ensemencés avec un nombre considérable d’alevins de carpe, par la direction de la pêche et de l’aquaculture qui accorde, en parallèle, des autorisations aux jeunes souhaitant pratiquer la pêche continentale, exploiter et commercialiser cette ressource piscicole recherchée par le consommateur local.
En 2023, le secteur a enregistré la production de près de 27 tonnes de carpes de différentes espèces, commercialisées à Chlef et dans les wilayas voisines, a indiqué le directeur local de la pêche, Hocine Melikeche. Il a souligné également, l’enregistrement d’une « production abondante » de ce poisson durant cette année 2024, au vu des conditions naturelles propices à leur reproduction, conjuguées au remplissage des barrages. « Cette filière est de nature à ouvrir de nouvelles opportunités d’emploi pour les habitants de la région, tout en contribuant à la relance de l’activité de pêche récréative, la promotion du tourisme interne et l’extension des investissements dans ce domaine », selon les prévisions du même responsable. M. Melikeche a aussi qualifié cette filière de « respectueuse de l’environnement, vu qu’elle adopte un système d’alimentation élargi où les aliments industriels destinés à l’engraissement du poisson ne sont pas utilisés ».
A noter que les carpes se nourrissent d’insectes, de mollusques, d’algues et d’herbes poussant généralement dans les barrages et les Oueds, contribuant ainsi au maintien de l’équilibre environnemental de ces zones. La carpe est aussi riche en Oméga 3 et en vitamine D, qui sont des régulateurs de la tension artérielle et du rythme cardiaque, tout en renforçant le système immunitaire.