Ain Témouchent
Le développement local passé au crible
La réunion de l’exécutif de Wilaya, qui s’est tenue en début de semaine après celle du 09 Novembre écoulé, a révélé bon nombre d’enseignements au sujet de la gestion des collectivités locales.
Le Wali à l’approche de la clôture de l’exercice 2023 a tenu à remettre les pendules à l’heure et comme on dit n’a pas mâché ses mots pour fustiger certaines pratiques. Cette fois ci, il a ordonné à chaque président d’APC de présenter un rapport détaillé des opérations inscrites à l’intitulé de sa commune à savoir les taux d’avancement et de consommation ainsi que les projets lancés ou non lancés.
Un oral réussi chez certains, mitigé pour d’autres et franchement décevants pour les troisièmes. Une radioscopie sur ce qui a été fait sur le terrain au cours de ces deux dernières années et les motifs des contraintes qui ont empêché les maires de se mettre au diapason des objectifs fixés en matière de développement. Au fur et à mesure des interventions le chef de l’exécutif n’a pas manqué de rappeler les engagements pris les élus pour répondre aux besoins des populations tout en les appelant à plus d’efforts en vue de gagner la confiance des citoyens. A ce propos il a donné, entre autres, instruction à l’ensemble des services concernés pour accélérer la délivrance des actes d’urbanisme ou fonciers sachant que ces types de documents reviennent souvent dans les doléances des citoyens. Le Wali s’est adressé aux responsables concernés pour leur exiger un état complet des dossiers en instance avec mention des dates de dépôt en lançant : « Ce bilan sera passé à la loupe..». A partir de ce constat il est patent que la plupart des administrations communales, ou autres, tardent à s’intégrer dans la nouvelle dynamique initiée par les pouvoirs publics. Pourtant il existe plusieurs voies de recours aux demandes du citoyen qui peut soit se plaindre directement au responsable concerné dans le cadre des audiences programmées le Lundi, le Wali a appelé au strict respect de ce créneau, soit s’adresser au médiateur de la République ou encore au Président de l’APW lequel organise également des réceptions, du reste bien médiatisées à travers les réseaux sociaux. En fait c’est tout un dispositif d’écoute qui est mis au service du citoyen. Peut-être suffirait-il d’exploiter toutes les données (registre de doléances, comptes rendus des audiences et des lettres de réclamations) pour situer les blocages et prendre les mesures qui s’imposent. Les APC, tout comme l’APW, ont des prérogatives fixées par la loi et leur composante hétéroclite, en dépit des avantages octroyés, n’arrivent pas à créer les meilleurs synergies pour accompagner le développement local. L’APC de Béni Saf par exemple, récemment gelée, affiche au bout de deux années d’exercice affiche un taux de consommation budgétaire de 0,25%. Une déroute que ni l’APW où siègent plusieurs élus originaires de la localité ni la société civile n’ont pu éviter.
La municipalité d’Ain Témouchent en revanche est mieux lotie avec 26 opérations clôturées sur 46 et 10 autres en cours de réalisation. Les petites communes qui n’ont pas de ressources suffisantes s’appuient traditionnellement sur le fonds de solidarité et de garantie des collectivités locales afin de concrétiser leurs projets.
L’auto financement des communes à partir des biens patrimoniaux reste à creuser.
A priori on voit comment la majorité des communes éprouvent des difficultés à suivre la cadence des programmes malgré la mise en place des dotations financières. Le décalage entre les taux d’avancement et les taux de consommation des crédits démontre que même avec une prédominance d’élus jouissant d’un cursus universitaire les choses évoluent lentement.
L’expérience faisant défaut. Faut-il changer les règles du jeu démocratique ou réformer fondamentalement la gestion des assemblées élues ?
Saïd M

Sidi Bel Abbés
1.2 Milliard pour l’équipement de 16 nouvelles cantines scolaires et 86 écoles
Pour offrir une bonne restauration aux élèves des écoles primaires de la ville de Sidi Bel Abbés, l’assemblée populaire communale a débloqué une enveloppe financière d’un milliard 200 millions de centimes destiné à équiper 16 cantines scolaires nouvellement réalisées et mises en services à la rentrée scolaire et aussi équipé 86 écoles primaires du matériel pédagogique, de meuble et de chauffages.
Le président de ladite APC a indiqué que les nouvelles cantines sont équipées par le matériel nécessaire à leur bon fonctionnement et pour préparer des repas chauds aux élèves. Il a expliqué que l’opération d’équipement des écoles primaires se poursuit pour remédier au manque d’équipement et permettre une bonne scolarité aux élèves.
L’APC de Sidi Bel Abbés vient d’établir une deuxième étude technique pour la reconstruction de l’école primaire Ibn Sina du quartier Graba, tout en gardant son ancienne architecture qui date de l’année 1927. La première étude pour la reconstruction de l’établissement scolaire a été infructueuse, a-t-il révélé. Dans le cadre de l’amélioration de la scolarité des élèves, l’APC a réservé la somme de un milliard de centimes pour la réhabilitation et l’aménagement de l’école Nemmiche Abdelkader qui sera réouverture l’année prochaine.
Des projets d’envergure sont réalisés ou en cours de réalisation, entre autre la poissonnerie de gros du quartier Ofla qui a ouvert ses portes samedi après sa réhabilitation et son équipement du matériel nécessaire, tandis que la poissonnerie du quartier Emir Abdelkader sera loué aux commerçants pour la vente des poissons et sera également dotée d’une pêcherie, l’aménagement du marché des légumes et fruits au même quartier prévu à être rouvert avant le mois de Ramadhan. Les travaux réalisés au niveau du marché ont été évalués à un milliard 400 millions de centimes.
Fatima A